L’inquiétude procurée par une première installation ou l’appréhension d’un changement de département, dans l’esprit des intéressés se présentent dans leur esprit comme une montagne difficile à franchir. Pourtant, les choses se sont considérablement améliorées.
Pour les premiers comme pour les seconds, le parcours commence par le contact avec le Conseil de l’Ordre départemental qui vous fournira un dossier à compléter pour avoir un entretien avec un conseiller ordinal qui vous guidera dans votre démarche.
Particularité des changements de département (et non une primo installation) : soyez vigilant et commencez votre démarche 1 mois ½ avant. Vous devez demander à votre département actuel de transférer votre dossier au futur département. Pourquoi ce laps de temps de 1 mois ½ ? Parce que votre département actuel en dehors du fait qu’il vous délivrera une attestation de transfert, va devoir adresser l’ensemble de votre dossier au Conseil National qui, après avoir vérifié les critères permettant d’exercer en France (diplômes, nationalités pour les médecins étrangers hors Europe, sanctions éventuelles antérieures, …), enverra ensuite le dossier à votre futur département qui, après l’entrevue avec le Conseiller ordinal, pourra vous inscrire (ou pas) en séance plénière.
Ensuite tout se fera automatiquement une fois que le Conseil Départemental vous aura inscrit. Vous recevrez alors une lettre recommandée vous donnant la marche à suivre, ainsi que votre carte professionnelle, votre caducée, ainsi que la cotisation dont vous êtes redevable. Dans le même temps, le Conseil de l’Ordre informe la CPAM qui prendra contact avec vous pour vous guider dans la démarche administrative assez simple, du même coup, la CPAM informe directement l’URSSAF afin que vous soyez affilié pour votre propre couverture sociale après avoir commencé à payer (hélas) vos cotisations. La CPAM informe également la Caisse Autonome de Retraite des Médecins Français (CARMF). Il vous est conseillé par prudence de prendre contact avec ces différents organismes afin de vous assurer que tout a été fait. Ces organismes vous auront déjà identifié si vous avez fait des remplacements en libéral.
La CPAM peut également, à votre demande, vous guider dans le choix d’un logiciel médical compatible, ainsi que d’un terminal bifentes ou trifentes permettant d’encaisser vos honoraires et télétransmettre les actes à la CPAM, par carte vitale.
Pour les spécialistes qui veulent exercer en secteur à honoraires libres avec ou sans OPTAM ou OPTAMCO , ils devront le plus tôt possible demander auprès de leur CPAM un dossier à remplir afin de faire la demande d’autorisation d’exercice dans ce secteur. Ce dossier sera transmis à la Caisse National d’Assurance Maladie qui prendra l’avis du Conseil National de l’ordre et qui ensuite, en fonction des titres voire des travaux, acceptera ou pas l’entrée en secteur 2.
Bien sûr, vous aurez à choisir votre mode d’exercice (isolé, en maison médicale, en maison de santé pluri professionnelle, en établissement, en association, …). Il vous faudra également choisir un statut juridique (Société d’Exercice libéral, SELARL, EURL, …) Le Conseil de l’Ordre pourra vous renseigner sur les avantages et inconvénients de chacune.
Il vous faudra (si vous ne l’avez pas déjà fait) adhérer à une prévoyance individuelle pour être à l’abri des aléas de la vie.
Si possible, il est conseillé dans les préliminaires de rendre visite aux confrères au moins de proximité (généralistes et spécialistes) ainsi qu’aux pharmaciens de votre quartier afin de tisser un réseau confraternel.
Bien sûr, vous aurez à choisir l’emplacement de votre local : les différentes institutions (URML, Médecins libéraux d’Ile de France, Conseil départemental de l’ordre, Délégation départementale des Yvelines de l’ARS) pourront vous y aider .
Le climat démographique délétère actuel fera que l’offre sera supérieure à la demande et la salle d’attente sera vite pleine. Depuis un certain nombre d’années, l’Union Régionale des Professionnels de Santé Libéraux médecins d’Ile de France a mis en place et organise chaque mois une réunion de la Commission d’Installation réunissant le Conseil départemental de l’ordre, l’ARS, la CPAM et l’URPS à laquelle vous pouvez vous inscrire en contactant l’URPS et qui vous permettra d’avoir toutes les questions que vous pouvez vous poser de tous ordres, voire de vous donner les éléments démographiques ainsi que les projets d’ouverture de structure en gestation de tout le département.